Selon le rapport annuel d’activité de l’HAS en 2017, Retour d’expérience sur les événements indésirables graves associés à des soins (EIGS), seulement 2% des EIG (Effets indésirables Graves) seraient signalés en Cancérologie.

Sous-déclaration des effets secondaires: pour les professionnels de santé, le signalement est vécu comme une lourdeur bureaucratique supplémentaire, voire inutile quand les effets secondaires sont plus ou moins connus et gérables ;

de ce fait, la toxicité et le ressenti des patients sont fréquemment sous-estimés dans leur réalité, voire leurs conséquences.

De leur côté, les patients supportent, pendant un temps, les effets secondaires des anticancéreux comme une fatalité, si ce n’est un passage obligatoire, «qu’il faut bien endurer», si cela leur sauve la vie.

Par trop de complaintes ou de signalements, certains patients craignent d’affecter leur relation avec le médecin, qui leur donne accès aux traitements réputés les plus efficaces.

Cette dissymétrie de prise en compte des effets secondaires entre médecins et malades peut non seulement nuire à la confiance essentielle à une thérapeutique optimale mais aussi exposer les patients à des états morbides iatrogènes potentiellement sévères.

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